Cette question apparemment simple implique une réponse nuancée. Premièrement, l’agriculture biologique impose une obligation de moyens (utilisation de produits naturels) et non de résultats.
Autrement dit, le bio, grâce à des cahiers des charges sévères et des moyens de contrôle rigoureux, garantit une production sans utilisation d’engrais chimiques ou de pesticides, mais ne garantit pas la qualité du produit. D’ailleurs, la réglementation précise à ce sujet qu’un produit bio ne peut se prévaloir d’aucune garantie particulière en matière organoleptique, nutritionnelle ou sanitaire.Deuxièmement, un produit bio, n’est jamais bio à 100%.
En effet, l’absence totale de produits chimiques semble être un objectif difficile à atteindre dans la mesure où aucune protection ne peut empêcher la pollution environnementale de se diffuser partout. Ainsi, les exploitations biologiques peuvent être touchées par les pluies acides, les retombées au sol de particules de métaux lourds ou de dioxines transportées par le vent ; elles peuvent aussi utiliser de l’eau provenant de nappes phréatiques ou des cours d’eau pollués.
Cependant, les produits biologiques contiennent donc eux aussi, des résidus de pesticides, des dioxines de nitrate, c’est néanmoins généralement en quantités moins importantes que dans les produits conventionnels.
Autre problème, la période de conversion de 2 à 3 ans apparaît un peu courte pour assainir une terre qui s’est chargée en métaux lourds, pesticides… pendant des dizaines d’années.